L’agriculture est semée d’imprévus.

Tant de choses échappent à notre contrôle, et la liste de tâches est interminable. Il est donc facile d’oublier de se poser la question la plus importante : 

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Si la moissonneuse-batteuse surchauffe pendant la récolte, on demande de l’aide. Mais quand il est question de santé mentale, il peut être plus difficile de demander de l’aide.

Si les animaux sont malades,

on leur donne le traitement dont ils ont besoin.

Si le système d’irrigation tombe en panne,

on cherche la source du problème.

Si on a besoin d’aide à la ferme,

on se tourne vers nos proches.

Mais lorsqu’on ne va pas bien

on n’en fait pas toujours assez

EN 2021,

un producteur sur quatre estimait

QUE SA VIE NE VALAIT PAS LA PEINE D’ÊTRE VÉCUE.​​

Le stress et l’anxiété associés à la production et à l’agriculture, et bien souvent à ces activités seules, peuvent donner l’impression qu’il n’y a plus rien à perdre. Toutefois, il est important de se rappeler que même si on se sent seul dans cette situation, on ne l’est pas.

Même si on excelle à se retrousser les manches et à se mettre à l’ouvrage, on ne doit pas pour autant fermer les yeux et garder tout en dedans. On doit faire appel à un ami, consulter un professionnel et trouver la force de prononcer les mots les plus difficiles à prononcer.

L’agriculture, c’est plus

qu’un simple travail

Ce n’est pas un poste de 9 à 5

Environ un producteur sur deux a un autre emploi pour combler le manque à gagner.

Il y a un prix à payer

À lui seul, le coût des terres agricoles a augmenté de 20 % depuis 2020, sans compter l’augmentation des coûts de l’équipement.

On doit lutter contre les éléments

On ne fait pas que constater les effets des changements environnementaux, on les subit tous les jours.

On est fiers de relever des défis

mais on cache souvent ceux que l’on combat en silence

Il n’y a pas que vous

« On m’a conseillé, avec de bonnes intentions, de prendre deux semaines de congé, mais ce n’est pas possible. »
- Citation d’un fermier canadien

76%

des producteurs indiquent avoir un niveau de stress modéré ou élevé​

On est soumis à une forte pression. Quiconque affirme le contraire ne connaît rien à l’agriculture. Beaucoup ne comprennent pas à quel point nos familles, nos communautés, nos cultures, nos animaux et nos employés dépendent de nous. Si on ajoute à cela les longues heures de travail, les conditions météorologiques imprévisibles et la hausse des coûts d’exploitation, cette charge peut sembler insupportable.

58%

des producteurs répondent à la classification d’anxiété​

L’incertitude peut accroître le stress, l’inquiétude, le sentiment d’impuissance et, au bout du compte, l’anxiété. Le mot « anxiété » est lourd de préjugés, mais il ne doit pas être pris à la légère. En l’absence de traitement, l’anxiété peut avoir des effets graves sur le corps et la santé en général. En agriculture, la liste d’inquiétudes peut être longue. Cependant, si les inquiétudes se transforment en quelque chose de plus grave, il est temps d’obtenir de l’aide.

35%

des producteurs répondent à la classification de dépression​

Les gens de l’extérieur peuvent avoir l’impression que nous ne faisons que cultiver, mais nous devons aussi faire face à d’énormes pertes. Peu de choses sont plus accablantes que de voir la récolte d’une année entière détruite par une tempête, une maladie se propager dans un troupeau ou les prix s’effondrer lorsque vient le moment de vendre, et de savoir qu’il n’y a rien à faire.

Les incidents et les épreuves ne provoquent pas à eux seuls une dépression, mais peuvent y contribuer si on ne prend pas en charge les symptômes. Les hauts de l’agriculture peuvent ne pas suffire à compenser les bas pour ceux qui les vivent. C’est à ce moment qu’il est utile d’avoir quelqu’un à qui parler.

« Je crains par-dessus tout d’être responsable de l’écroulement de l’exploitation familiale après des générations. » - Citation d’un fermier canadien

« J’avais l’impression que ma seule valeur pour ma famille était ma police d’assurance-vie. » - Citation d’un fermier canadien

Si on n’en parle pas

personne ne le fera

40  0%

des producteurs ont peur d’admettre qu’ils ont des problèmes de santé mentale et de demander de l’aide à cause de la stigmatisation​

Les problèmes de santé mentale font partie des nombreux facteurs qui rendent l’agriculture difficile, au même titre que les parasites, les intempéries et les pannes d’équipement. Il est temps de commencer à en parler aussi librement.

Si vous ne le faites pas pour vous, faites-le pour votre famille, vos amis, vos voisins et la prochaine génération.

Les premiers pas sont petits

mais les choses commencent à changer

85  0%

des producteurs pensent qu’il faut en faire plus pour lutter contre la stigmatisation​

Bien qu’il puisse être très difficile de reconnaître et d’accepter qu’on a besoin d’aide et de demander de l’aide à cause de la stigmatisation, ensemble, on peut éliminer cet obstacle, une conversation à la fois. Et comme toute bonne culture, la croissance prend du temps, mais elle finit par porter ses fruits.